A Versailles, les ordures s'amoncellent, tandis que le tribunal examine la légalité de la grève

Le tribunal administratif de Versailles doit se prononcer ce vendredi sur la légalité de la grève des éboueurs de la préfecture des Yvelines. Depuis plusieurs semaines, une soixantaine d’éboueurs de la société Nicollin réclament des augmentations de salaire. «La priorité du nettoyage a été donnée au marché, aux rues commerçantes du centre-ville et aux artères menant de la gare au château, afin de ne pas gêner les touristes», explique le maire (UMP) de Versailles Etienne Pinte, également président de la communauté de communes du Grand Parc. En plus des dix villes de cet ensemble, six autres communes de l’Ouest parisien sont affectées par ce mouvement, entamé mardi dernier. Malgré la chaleur, la situation reste supportable, selon des habitants, notamment du fait des vacances scolaires. « Nous assurons un service minimum d’hygiène et de salubrité, à condition de disposer du matériel et d’être en sécurité », explique Jean-Jacques Lasserre, l’adjoint du Grand Parc chargé de cette compétence. De grandes bennes à l’air libre ont été installées mais elles se remplissent vite et les villes ne disposent pas de l’équipement spécifique pour les vider. Les communes ont aussi fait appel à une autre société privée capable de relever les containers. Mais des agents de cette autre société auraient été agressés par les grévistes. Ces entreprises demandent désormais une protection policière, ce que la mairie de Versailles leur refuse pour l’instant. Quelques petits camions municipaux, épargnés par les grévistes, permettent des ramassages ponctuels de sacs. Dans la mesure du possible, les habitants concernés sont invités à garder leurs ordures chez eux.

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